• Mes rêves peuvent attendre, te disais-tu, sans te douter un instant à quel point tu disais juste - ah, ce qu'ils pouvaient attendre, tes rêves ! - s'il y avait une chose pour laquelle ils allaient s'avérer doués c'était l'attente, et ils auraient largement l'occasion de te le prouver au cours des décennies à venir. 

    Cantique des plaines, de Nancy Huston

    Résumé

    Quatre générations d'une famille d'immigrants, les Sterling, ont pris souche dans les plaines de l'Alberta (Canada), entre la fin du siècle passé et les années soixante de celui-ci.
    L'un d'entre eux, Paddon, a tout connu de leur existence. Mais quand commence ce roman, Paddon vient de mourir. Et c'est à ce grand-père adoré, fils de pionniers en terre indienne, que la narratrice, Paula, adresse un ample récit en forme d'adieu. L'enfance de Paddon, ses démêlés avec son père, son mariage avec la vertueuse Karen, ses déconvenues de chef de famille, ses déboires d'enseignant, son chimérique projet d'écrire un traité philosophique du temps, sa rencontre avec l'Indienne Miranda, amante prodigue qui le bouleverse en lui révélant enfin l'envers de la civilisation blanche et la vraie beauté du monde - tout ce qu'a vécu cet homme si magnifiquement, si exemplairement ordinaire est ici évoqué avec un lyrisme sans pareil.

    Chronique 

    Dès les premières pages, la qualité, la poésie et le lyrisme de la plume de Nancy Huston vous embarquent, vous submergent. La narratrice, Paula, raconte - et invente, imagine - la vie de son grand-père, Paddon, fils d'immigré anglais au Canada, en terre indienne, intellectuel frustré, écrivain raté, mari et père désillusionné; mais amant passionné pendant plus d'une décennie par une Indienne, femme entière et artiste qui lui révèle l'histoire douloureuse des Indiens, vue de l'autre côté du miroir.  

    Alors qu'elle était toute petite, Paula a promis à son grand-père d'écrire le livre qu'il n'a jamais pu écrire, un livre sur le temps qui était son grand rêve déçu.  Prisonnière de cette promesse tout au long de sa vie, c'est à la mort de Paddon que Paula s'en délivre en racontant son histoire, brodant autour des fragments de manuscrit de son grand-père. Le traité promis devient un long récit, un adieu, un deuil qui passe par les mots. Le récit est fragmenté et raconte l'histoire de cette famille d'immigrés, de leurs douleurs et de leur lutte pour trouver leur Eldorado, qui s'avérera bien moins rose que prévu. 

    Cependant, ce roman est aussi - surtout? - celui d'une histoire d'amour passionnelle entre Paddon - descendant de l'homme blanc venu coloniser les terres indiennes - et Miranda - fille des Indiens Blackfeet, dont les Blancs ont volé les terres et qui ont été rassemblés dans des réserves, privés de leurs traditions et de leur ancienne vie. Entre eux, naît une évidence et d'elle découle une histoire d'amour magnifique qui réveille Paddon, lui révèle le monde, la vie, l'amour... et la réalité des Indiens, la domination des Blancs et ses conséquences funestes. 

    "Elle attrape ton regard et tu attrapes le sien, vos regards se fondent l'un dans l'autre et tu t'arrêtes net. Jamais, Paddon, tu ne te serais attendu à une telle chose. Tu l'aimes, voilà tout. 
    Vous n'êtes pas des étrangers l'un pour l'autre, non, vous vous reconnaissez sur-le-champ, la seule chose étrange c'est que n'aies jamais vu cette femme auparavant alors qu'elle a toujours existé en toi. [...] Debout côte à côté comme si vous étiez nés ainsi, [...] et il est clair que tu vas passer le reste de la matinée et puis le reste de ta vie à découvrir l'univers de cette femme."

    Un roman-fleuve magnifique, lyrique, à la fois poétique et dur. Une ode à l'amour, à la poursuite des rêves et au respect de l'autre. À lire ! 

     


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  • "Nous avons joint nos lèvres. La couverture est tombée une deuxième fois. Il y a eu un bruit de chaises ébranlées. Ce fut un baiser calme. Un baiser qui a réchauffé discrètement les ténèbres derrière nos paupières."

    Les tendres plaintes, de Yoko Ogawa

     

    Résumé

    Blessée par l'infidélité de son mari, Ruriko décide de disparaître. Elle quitte Tokyo et se réfugie dans un chalet en pleine forêt où elle tente de retrouver sa sérénité. Ruriko est calligraphe. Non loin, dans un autre chalet, s'est installé Nitta, un ancien pianiste de renom devenu facteur de clavecins, un homme habité par un calme particulier qui semble absorber les sons des instruments qu'il fabrique. Bien qu'assisté chaque jour dans son ouvrage minutieux par une jeune femme prénommée Kaoru, il vit seul avec un vieux chien aveugle et sourd. Invitée en ces lieux par Kaoru, la calligraphe observe et s'interroge sur la relation du facteur et de son aide. 

    Chronique

    Vous commencez à le savoir: j'adore la littérature japonaise et au sein de celle-ci j'aime particulièrement Yoko Ogawa. J'ai lu maintenant un certain nombre de ses livres, et à chaque fois je suis émerveillée par la plume de cette auteure, par la justesse des personnages et des histoires qu'elle crée, par leur onirisme, leur poésie... 

    Le personnage principal, Ruriko, blessée par l’infidélité de son mari - peut-être plus que par ses coups -, décide de partir s'isoler dans le chalet de son enfance. Loin d'être une fuite, ce départ est une route vers l'avenir, une redécouverte de soi. Au lieu de s'abandonner à la colère et au désespoir, elle décide de se recentrer et de donner une seconde chance à la vie. C'est dans ce cadre qu'elle rencontre Nita et son apprentie Kaoru. Entre eux va se former une sorte de triangle amoureux, fait d’ambiguïtés, de jalousie, de moments d'amour et d'amitié. Cependant, l'important n'est pas les relations qui se créent entre les personnages, mais bien ce que celles-ci apprennent à chacun d'eux sur soi-même. 

    "Elle ne pleurait pas. Elle souffrait seulement. J'avais l'impression que cela aurait été plus facile pour moi si elle avait bien voulu pleurer. Je pensais que les larmes étaient moins cruelles que les paroles."

    Ces trois personnages sont comme beaucoup de personnages d'Ogawa des personnages complexes, oniriques, parfois aux limites de la folie. Ce sont des anti-héros, avec leurs failles et leurs douleurs. L'histoire est comme toujours poétique et onirique. Nous sommes face à un univers comme seule l'auteure parvient à les créer... À lire de toute urgence ! 

    Tenté(e)s par un voyage dans l'univers onirique de Yoko Ogawa?

     


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  • "Le choix vous appartient. À certains moments, dans la vie, on n'a pas forcément beaucoup de choix, et ceux-ci sont peut-être douloureux, mais ils existent et, au final, c'est vous qui déterminez ce que vous vivez: vous avez toujours le choix, et c'est bien de garder à l'esprit cette idée."

    L'homme qui voulait être heureux, de Laurent Gounelle: un roman-bonheur !

     Résumé

    Imaginez...
    Vous êtes en vacances à Bali et, peu de temps avant votre retour, vous consultez un vieux guérisseur. Sans raison particulière, juste parce que sa grande réputation vous a donné envie de le rencontrer, au cas où...
    Son diagnostic est formel : vous êtes en bonne santé, mais vous n'êtes pas heureux.
    Porteur d'une sagesse infinie, ce vieil homme semble vous connaître mieux que vous-même. L'éclairage très particulier qu'il apporte à votre vécu va vous entraîner dans l'aventure la plus captivante qui soit : celle de la découverte de soi. Les expériences dans lesquelles il vous conduit vont bouleverser votre vie, en vous donnant les clés d'une existence à la hauteur de vos rêves.
    Avec L'homme qui voulait être heureux, c'est tout un monde de possibilités nouvelles qui s'ouvre à nous à la lecture de cette histoire passionnante, où l'on découvre comment se libérer de ce qui nous empêche d'être vraiment heureux.

    Chronique

    "Ce que l'on croit peut devenir réalité" est le sous-titre de ce petit roman philosophique de Laurent Gounelle. C'est en effet autour de cette question que tourne l'histoire racontée par l'auteur. Nous suivons les aventures d'un homme occidental qui, se rendant compte qu'il n'est pas heureux et étant en voyage à Bali, rencontre un guérisseur (au sens philosophique du terme).

    L'idée principale du roman est que les croyances que nous entretenons - souvent à tort - sur le monde et les personnes qui nous entourent, mais également (et surtout?) sur nous-même font que l'on crée autour de soi une sphère de réalité qui peut être bien éloignée de la réalité telle qu'elle pourrait être si nous nous libérions de ces croyances et de nos peurs. 

    "Quand on raisonne par groupes, par ensembles, par camps, on fait abstraction des particularités, de la valeur et de l'apport de chaque individu et on tombe facilement dans le simplisme et la généralisation. [...] On bâtit des théories qui servent nos croyances. Et non seulement ces théories sont fausses, mais elles poussent les gens à devenir ce que la théorie dit qu'ils sont. [...]

    On fait un grand pas dans la vie quand on cesse de généraliser ce qui concerne les autres, et que l'on considère chacun individuellement, même s'il fait de toute façon partie d'un tout qui le dépasse, l'humanité et, même au-delà, l'univers."

    Au-delà de l'importance qu'ont les croyances sur la création de notre réalité, le roman contient deux réflexions qui me semblent importantes : le fait que le choix (même s'il est parfois ténu et délicat) existe toujours et la responsabilité de chacun quant-à la prise en main de sa vie. L'homme a tendance à se cacher derrière des peurs, derrière des "mais" et des barrières qu'il s'invente pour mieux justifier ses petites et grandes lâchetés. Laurent Gounelle insiste sur le fait que le choix appartient toujours à celui qui le pose et que l'univers aide celui qui saisit ses rêves à pleines mains et se donne les moyens de les réaliser. Ensuite, on ne peut pas attendre des autres qu'ils fassent notre bonheur, comme on ne peut pas mettre entre parenthèses notre bonheur, par crainte de la réaction des gens qui nous entourent.

    "C'est bien de prendre en considération les effets de ce que l'on fait sur les autres afin de ne pas leur nuire, en revanche, on ne peut pas toujours tenir compte de leurs souhaits, et encore moins de la façon dont ils vont apprécier vos actions. Chacun est responsable de sa propre appréciation. Vous n'êtes pas responsable des opinions des autres." 

    Déjà proche de cette façon de ressentir la vie depuis un petit temps, ce livre n'a pas été pour moi une grande découverte. Cependant, j'ai aimé cette lecture, très positive. Je pense vraiment que, si vous n'êtes pas du tout dans ce type de philosophie de vie, ce livre est une très belle porte d'entrée pour la découvrir! N'hésitez pas. Vous n'avez rien à perdre, mais beaucoup à gagner...

    Envie de découvrir ce petit roman philosophique?


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  • "Je savais bien que je n'étais pas japonais. Mais quand je me regardais dans un miroir, je ne me sentais pas belge non plus ! Je voyais un Coréen. C'était inéluctable. Et ça ne me rappelait pas de bons souvenirs."

        Chronique BD: Couleur de peau miel     Chronique BD: Couleur de peau miel     Chronique BD: Couleur de peau miel

     Résumé

    Jun Jung-sik errait dans les rues de Séoul quand un policier l’a pris par la main pour l’emmener au Holt, un orphelinat américain. Il avait alors 5 ans. Quelques photos, un rapport d’orphelinat… Ses souvenirs tiennent à un fil. Mais les questions le taraudent.
    2007 : Jung décide de remuer les souvenirs ou les fantasmes de sa vie, en tout cas d’en finir avec une certaine période teintée de l’incertitude qui ronge. Il se raconte dans ce récit terriblement intime : sa survie en Corée, sa nouvelle famille belge. Une adoption pas toujours très réussie, contrairement à d’autres gamins.
    Mais cette histoire est la sienne : il a grandi avec, s’est construit avec, jours après jours, vaille que vaille. Les fous rires, les drames, le quotidien, les bêtises de gosses et les questions sans réponses… Sans aucune réponse ? 

    Chronique

    Couleur de peau miel est donc une autobiographie sous forme de bande-dessinée, où Jung raconte l'histoire de son adoption. Dès le premier tome, le ton se fait très sincère, teinté d'humour et d'émotion, sans jamais tomber dans le mélodramatique. Je trouve que le caractère autobiographique donne à ce récit une qualité remarquable: Jung n'essaye ni de nous dresser un tableau tout rose de l'adoption ni de la peindre toute en noir, il nous raconte simplement son histoire avec beaucoup de franchise et se plonge dans ses souvenirs avec tendresse et sincérité. 

    Jung raconte avec intelligence et humanité son chemin de vie, depuis l'orphelinat coréen jusqu'à sa vie d'adulte, en passant par son adoption par une famille belge, la rencontre avec ses parents adoptifs, ses frères et sœurs, son adolescence... Le dernier volume raconte son retour dans son pays d'origine après presque 40 ans d'absence.   Et, en racontant son parcours, il nous fait part de toutes ses réflexions, de ses questionnements (auxquels il ne peut pas toujours trouver les réponses), de la difficulté de s'intégrer, d'apprendre une nouvelle langue, d'oublier sa langue maternelle... 

    Couleur de peau miel est un sublime récit sur la fragmentation de l'identité, la difficulté de trouver le juste milieu entre deux identités contradictoires et à la fois complémentaires, d'accepter (surtout?) l'abandon qu'il soit volontaire ou involontaire.

    J'avoue avoir été vraiment bouleversée par cette trilogie. De plus, les dessins sont superbes. À lire de toute urgence ! 

    Chronique BD: Couleur de peau miel de Jung

     


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  • "Comme ils s'étaient aimés ! Bien sûr, nous croyons tous être amoureux à vingt ans; mais Howard Belsey avait sincèrement continué d'être amoureux à quarante - c'était peut-être embarrassant mais c'était vrai. Après toutes ces années, il ressentait encore un plaisir intense à regarder le visage de sa femme."

    De la beauté, de Zadie Smith

     

    Résumé 

    Rien ne va plus pour le très britannique Howard Belsey, spécialiste de Rembrandt et gauchiste convaincu, qui végète en fin de carrière dans la petite université de Wellington, près de Boston : son épouse vénérée, l'Afro-Américaine Kiki, lui bat froid depuis qu'elle le sait coupable d'infidélité. Leur fils aîné, Jerome, s'est réfugié chez Monty Kipps, l'ennemi juré de Howard, un intellectuel anglo-antillais ultra-conservateur. Enfin, voilà que Monty lui-même débarque à Wellington comme professeur invité. Il est accompagné de sa famille et notamment de sa troublante fille Victoria. Le chassé-croisé sentimental va commencer. Tandis que fait rage un débat sur la discrimination positive, les épouses des deux rivaux se lient d'amitié, Zora Belsey s'entiche d'un jeune slammeur du ghetto, son frère Levi d'un groupe de réfugiés haïtiens...

    Chronique

    Si je devais décrire ce roman en un mot, je dirais qu'il est un véritable patchwork... mais, un patchwork très réussi.  Le nœud du roman est composé des aventures de la famille Belsey. Néanmoins, en choisissant de donner autant de place à chaque membre de celle-ci, Zadie Smith parvient à englober un grand nombre de thèmes et à les traiter avec  finesse. Selon moi, c'est à la fois une fresque familiale et une fresque sociale. D'une part, il est question des non-dits qui peuvent déchirer une famille, des tentatives adolescentes pour trouver sa voie, des difficultés adultes de poursuivre son chemin en restant en accord avec soi, des coups de canif dans les contrats de mariage, des difficultés à se comprendre alors même que l'on est d'une même famille... D'autre part, sont abordées un grand nombre de questions de société: construction de l'identité individuelle et appartenance à un groupe social établi, conflits raciaux, religieux, idéologiques, discrimination raciale, mais aussi de sexe....  En filigrane, on retrouve une question globale sur la nature de ce qui peut séparer ou au contraire rapprocher les individus. Ainsi, alors qu'Howard Belsey et Monty Kipps, tous deux universitaires spécialistes de Rembrandt, se vouent une haine sans bornes, entre jalousie et différends politiques et idéaux (le premier est un gauchiste convaincu et athée, alors que le second est un conservateur et un fervent catholique); leurs épouses respectives, que rien ne semble rapprocher, se lient d'une amitié sincère et joyeuse. Il est également question de la tendance humaine à se laisser dépasser par la recherche de la beauté et du primat de l'esthétisme dans notre société moderne.

    De la beauté tourne beaucoup autour du milieu universitaire, dans lequel enseignent les deux patriarches du roman et dans lequel étudient leurs enfants. Cependant, ce n'est pas le seul milieu dans lequel nous suivons les personnages. Kiki, la femme d'Howard, est en effet très étrangère à ce monde et s'en moque doucement. Par ailleurs, Levi, le fils cadet des Belsey, se sent plus à sa place dans la rue, entouré de réfugiés haïtiens, vendeurs de contrefaçons et rappeurs amateurs et engagés.  

    Ce roman contient finalement beaucoup de combats: les personnages luttent contre les discriminations raciales, les inégalités sociales... Ils luttent également avec et pour eux-mêmes, afin de trouver leur place dans le monde qui s'impose à eux. On retrouve notamment beaucoup de passages sur la difficulté d'être soi dans un monde où c'est une autre identité qui prévaut. Kiki, femme noire mariée à un Blanc et évoluant dans son monde à lui, exprime très bien cela:

    "Toi, tu n'as même pas remarqué, tu ne remarques jamais. Tu trouves ça normal. Partout où on va, je suis seule dans cet...océan blanc. Je ne connais pratiquement plus aucun Noir, Howie. Ma vie toute entière est blanche. Les seuls Noirs que je croise sont ceux qui nettoient sous mes pieds dns le putain de café de ta putain de fac. Ou en train de pousser un putain de lit d'hôpital dans un couloir. Je t'ai donné ma vie. Et je ne sais plus du tout pourquoi."

    Une des grandes richesses du roman est, selon moi, la richesse des personnages. Ceux-ci sont hauts en couleur et tellement vivants que l'on a l'impression de les connaître, de les voir évoluer dans cet environnement qui nous est décrit. Zadie Smith prend le temps de nous les présenter, de nous les décrire, de nous les faire aimer, un peu comme un sculpteur qui donnerait peu à peu vie à ses personnages au départ d'un bloc de matière. Cependant, les nombreuses descriptions et le fait que l'auteure prenne le temps de dérouler son récit sont peut-être également ce qui donne naissance au seul point négatif du roman: quelques longueurs qui coupent parfois le fil de la narration (le revers de la médaille?). 

    Pour terminer sur un point positif: le style de l'auteur est très personnel, très original et surtout très bigarré. Globalement, il est assez soutenu et réaliste. Cependant, à certains moments, il se fait très poétique et à d'autres très trivial, donnant lieu à des conversations très drôles (merci Kiki). 

    Bref, j'ai vraiment apprécié la lecture de ce roman, qui se déguste avec lenteur et délicatesse. Je compte d'ailleurs bientôt lire d'autres livres de cette auteure, que je vous conseille vivement ! 
     
     


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