• Rendez-vous incontournable des amoureux du livre de notre plat pays, la Foire du livre a encore accueilli des milliers de visiteurs (60.000 selon les organisateurs). Cette année, le Québec était à l'honneur et le thème était les liaisons dangereuses. Alors, la foire du livre c'est quoi? 

    Je vous emmène à la Foire du livre de Bruxelles...

    Pour moi, la Foire du Livre 2015, c'était: 

    - Un événement éclectique, une grande diversité proposée au sein des (nombreux) stands et auteurs présents... Ce qui permet aux petits et aux grands, aux dévoreurs de mangas comme aux férus de littérature classique, aux amoureux de romance, comme aux passionnés de thriller, de se rencontrer, d'évoluer en un même lieu et de profiter ensemble d'une passion commune: la lecture.

    - La Foire du livre, c'était donc avant tout l'amour des mots, des livres et de la lecture sous toutes leurs formes, sans distinction de genre, de format, de sphère littéraire... 

    - C'était aussi le bonheur de se voir entouré de livres, partout. De poser son regard sur des montagnes de pages, des arcs-en-ciel de couvertures, des titres qui vous attirent, vous intriguent, vous laissent perplexe parfois... Un vrai paradis pour l'amoureux de ce si bel objet!

    Je vous emmène à la Foire du livre de Bruxelles...

    Ici, les superbes livres de l'édition Acte Sud

    - C'était aussi de flâner et puis, par magie, de tomber nez-à-nez avec un auteur que l'on admire beaucoup: Dany Laferrière. De pouvoir échanger quelques mots avec lui, en prenant le temps puisque c'est son mot d'ordre. De lui demander conseil sur ses nouveaux livres et de repartir avec deux ouvrages dédicacés: Je suis un écrivain japonais (roman) et L'art presque perdu de ne rien faire (essai).

    Je vous emmène à la Foire du livre de Bruxelles...

     

    - Et puis, le bonheur de continuer à flâner et de rencontrer Gilles Legardinnier. De pouvoir lui dire qu'il a apporté beaucoup de sourires autour de moi, à tous ceux à qui j'ai conseillé son roman Demain j'arrête! Et repartir avec un nouveau roman "feel good", aussi dédicacé. Demain j'arrête! a été la première chronique publiée ici et si vous avez envie de la (re)lire, c'est par  !

    Je vous emmène à la Foire du livre de Bruxelles...

     

    - Bref, la Foire du Livre c'était une belle journée, une journée de sourires et de riches rencontres livresques! 


    votre commentaire
  • "J'avais dix-huit ans quand Gauvain m'est entré dans le cœur pour la vie, sans que nous le sachions, ni lui, ni moi. Oui, cela a commencé par le cœur ou ce que je prenais pour le cœur à cette époque et qui n'était encore que la peau."

    Benoîte Groult, Les vaisseaux du cœur

    La citation de la semaine [13]

    Gustave Klimt, Le baiser, 1908 (détail)

     


    1 commentaire
  • Est-ce que le temps ne cesse de passer plus vite? Nous voilà mi-février: il est plus que temps de retracer mes pérégrinations livresques de janvier... Peu nombreuses, mais riches en émotions variées.

    Les premières aventures livresques de 2015 (bilan de janvier)   Les premières aventures livresques de 2015 (bilan de janvier)

    L'année 2015 a commencé comme l'année 2014 s'était terminée: merveilleusement accompagnée par le talentueux Haruki Murakami, dont j'ai lu et (dois-je le dire?) adoré SommeilEntre cet auteur et moi, c'est définitivement une grande histoire d'amour. *Oui, je sais qu'elle est à sens unique.* Si vous voulez en savoir plus, ma chronique est par ici !

    Une autre très belle découverte, plus inattendue, a été Un jour de David Nicholls: un très beau roman de moeurs sur les désillusions de la vie et l'amour, bien loin de la petite comédie romantique fadasse à laquelle je m'attendais. Tu veux en savoir plus? C'est par là!

    Les premières aventures livresques de 2015 (bilan de janvier)

    Mon livre de chevet de ce mois de janvier a été Le pays des contes de Chris Colfer. Bon, je suis décidément trop vieille pour la littérature jeunesse, même si j'aime toujours autant regarder les Disney. J'ai trouvé l'histoire sympa, mais un peu brossée à (trop) gros traits et avec une plume trop jeunesse pour moi. Bref, un bon moment, sans plus. 

    Les premières aventures livresques de 2015 (bilan de janvier)   Les premières aventures livresques de 2015 (bilan de janvier)

    En janvier, ma petite book jar avait décidé de me faire lire Le silence de la mer de Vercors et 84, Charing Cross Road de Helene Hanff. Le premier, immense classique de la littérature française de guerre, a été une excellente surprise et j'ai réellement savouré ma lecture. La chronique est ici !  J'attendais beaucoup du second, car la libraire me l'avait conseillé en me disant qu'il avait inspiré le merveilleux Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates. Si j'ai apprécié cette lecture, je n'ai pas retrouvé la magie qui m'avait conquise à la lecture du roman de Mary Ann Shaffer. Je n'avais pas grand-chose à vous en dire, alors pas de chronique pour celui-ci...

    Book Jar: 

    Ma petite book jar a encore bien choisi ce mois-ci: nous voyagerons donc à travers les pages de No et moi de Delphine de Vigan et de L'attrape-coeurs de Salinger. J'ai entendu énormément de bien de ces deux romans et je me réjouis de les découvrir. 

     

    Je vous souhaite de très belles lectures !


    2 commentaires
  • Je remercie l'auteure, Regine Sondermann, ainsi que sa traductrice, Karine Voigt, pour l'envoi de ce roman. 

    Edith, reine des Saxons de Regine Sondermann

     

    Résumé

    « Vous voulez m'aimer, mais vous ne me connaissez pas ». C'est par ces mots que la Reine Édith commence son récit, qu'elle nous adresse aujourd'hui la parole, à plus de mille ans de distance. L'auteur magdebourgeoise, Regine Sondermann transporte le lecteur dans un Moyen-Âge encore jeune, aux côtés d'une femme, dont on ne connaissait jusqu'à présent que peu de choses. Elle mourut à trente-six ans et fut enterrée dans la cathédrale de Magdebourg où ses ossements ont été retrouvés dans un petit cercueil de plomb, en l'an 2010. L'auteur a trouvé dans les sources historiques, les livres d'histoire et ses entretiens avec archéologues et historiens de petits morceaux de cette courte vie, qu'elle a patiemment assemblés et remis en place, comme un bol ancien brisé il y a très longtemps. Lire l'histoire d'Édith et de sa famille, c'est voyager dans des contrées inconnues, qui nous paraissent si proches, et se trouvent pourtant infiniment loin, c'est découvrir des moeurs tantôt archaïques, tantôt cruelles et la croyance profonde guidant et réconfortant nos ancêtres, livrés impuissants aux guerres, famines et maladies

    Chronique

    Je dois d'abord vous dire que le roman historique n'est pas vraiment mon genre de prédilection et que le Moyen-Âge est sans doute la période historique qui m'intéresse le moins... Cependant, un de mes romans préférés est Le passeur de lumière de Bernard Tirtiaux, auteur belge très talentueux (petit cocorico en passant). Ce roman m'avait donc réconciliée à la fois avec le genre et l'époque, et c'est donc avec une curiosité positive que j'ai entamé la lecture de ce roman. 

    Il s'agit donc d'un roman historique, bien ficelé et proposant des personnages travaillés, intéressants et pourvus de plusieurs facettes. Le personnage d'Edith (qui est aussi la narratrice du roman) est particulièrement touchant: femme forte et sensible, qui se doit d'accepter son sort et de vivre toujours selon les convenances et les desiderata des hommes (de son père, d'abord, de son mari, ensuite).  La voix narrative est assez originale: Edith parle au lecteur à travers les mille ans qui la sépare de lui. Par ailleurs, Edith, reine des saxons est un mélange bien dosé de fiction et d'Histoire: permettant au lecteur d'en apprendre davantage sans avoir l'impression d'être face à un manuel d'histoire plutôt qu'à un roman. Il faut aussi souligner le travail de recherche et de vulgarisation de l'auteure (la bibliographie en fin d'ouvrage est bien fournie...).

    Bref, je dirais que c'est un bon roman historique, bien écrit, mais qu'il m'a manqué ce petit truc en plus qui aurait pu me faire dire qu'il s'agissait d'un bon roman tout court. Cependant, je vous le conseille  si vous aimez ce genre de romans, ou si vous avez envie d'en apprendre davantage sur Edith de Wessex ou l'histoire européenne du XIe siècle. 


    1 commentaire
  • "Tu sais ce que j’arrive pas à comprendre ? Y a un tas de gens qui se tuent à t’expliquer que t’es géniale, intelligente, drôle, pleine de talent et tout – moi, par exemple, je te le répète depuis des années, non ? Et tu veux toujours pas l’admettre ! Pourquoi on te le répète, à ton avis ? Tu crois peut-être que t’es victime d’une sorte de conspiration, et que les gens ont secrètement décidé d’être sympa avec toi ?"

    Un jour de David Nicholls

     

    Résumé

    Lui, Dexter, issu d'un milieu aisé, séduisant, sûr de lui, insouciant.
    Elle, Emma, d'origine modeste, charmante qui s'ignore, bourrée de complexes, de principes et de convictions.

    Nous sommes le 15 juillet 1988. Margaret Thatcher est au pouvoir, la new wave bat son plein, Dexter et Emma viennent de passer une nuit ensemble. Ces deux-là ne le savent pas encore mais ils ont vécu un coup de foudre.

    D'année en année, Dexter et Emma vont se chercher, se perdre, s'aimer, se détester, se séparer, et finir par comprendre qu'ils ne sont jamais aussi heureux que lorsqu'ils sont ensemble.

    Nous sommes le 15 juillet 2004. Tony Blair est Premier ministre, Robbie Williams cartonne et la vie, la vie qui va, réserve encore bien des surprises...

    Chronique

    Voilà un livre dont je n'attendais pas beaucoup... Je pense que je ne l'aurais d'ailleurs pas lu et que j'aurais fini par regarder un jour le film, si on ne me l'avait pas conseillé en me disant que le personnage féminin me ressemblait beaucoup... Vous en conviendrez, il y avait de quoi piquer ma curiosité... Et il n'a pas fallu longtemps pour que je me mette à le lire. Encore moins longtemps pour que je le termine.

    Je dois bien avouer que je m'attendais à une love story stéréotypée et sans grand intérêt, mais Un jour s'est révélé être plus que ça. C'est une sorte de comédie de mœurs ironique, truffée d'humour narquois, un roman sur les désillusions, les non-dits, les mauvais choix, mais aussi sur la force des liens qui peuvent unir deux personnes au travers d'une vie, malgré les distances qui peuvent s'immiscer entre eux. Au fond, un roman peut être réussi pour plusieurs raisons... D. Nicholls est un conteur d'histoires, il vous embarque dès les premières lignes, maniant merveilleusement un humour parfois assez noir et proposant des personnages qui sont loin d'être lisses. 

    La structure du roman est assez originale: chaque chapitre nous donne l'occasion de retrouver les personnages à une année d'intervalle et à une même date - le 15 juillet -, ce qui permet de suivre leur évolution et leur parcours pendant 20 ans. Les ellipses créées par ce choix narratif sont un très bon moyen de créer une certaine attente chez le lecteur et de vous donner envie de poursuivre votre lecture.

    Emma et Dexter ont étudié ensemble à l'université, se croisant et s'observant de loin. Tout les oppose. Sûr de lui et de ses charmes, il vient d'un milieu aisé, rêve de célébrité et de conquêtes (féminines), ne s'intéresse pas à la politique (qu'il trouve ennuyeuse).. Bourrée de complexes et d'idéaux, elle vient d'un milieu modeste, rêve de changer le monde, de faire quelque chose de sa vie - mais quoi, au fond? -, est terriblement angoissée par l'avenir... Ce n'est que pendant la nuit de leur remise de diplôme qu'ils apprennent à se connaître. Love story étouffée dans l’œuf, puisque Dexter part le lendemain à l'étranger, ils n'en resteront pas moins amis, croisant leurs routes aussi souvent qu'ils le peuvent durant de nombreuses années.  "Em et Dex" sont à la fois attachants et à la fois infiniment agaçants: ils sont complexes - humains, en somme. Ce qui va encore à l'encontre de la romance un peu banale à laquelle je m'attendais. C'est l'histoire de deux personnes qui se cherchent (elles-mêmes et l'une l'autre), qui tentent de trouver leur place dans la société moderne, leur part de bonheur. Bref, c'est un peu Les illusions perdues de Balzac sur fond de musique pop... Une belle surprise, pour ma part ! À ne pas lire cependant si vous avez envie d'une belle romance qui finit en "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants..."

    Avez-vous lu ce livre? À vos plumes !

     


    3 commentaires