• Le temps passe vite... Et nous voilà déjà en septembre ! Il est donc plus que temps de faire le bilan littéraire de ce mois d'août. 

     Le coup de cœur du mois est sans aucun doute De la beauté de Zadie Smith, un long roman qui m'a accompagnée durant la moitié du mois, mais qui en valait la peine. La chronique est par ici ! Une autre jolie découverte est Le livre d'un été de Tove Jansson, un joli petit récit, très poétique et onirique, qui m'a fait voyager hors du temps pendant un aller-retour en train. (Je sais pas vous, mais moi j'adore lire dans le train.) La chronique est par là 

    Août et ses aventures livresques: de belles découvertes !     Août et ses aventures livresques: de belles découvertes !

    Ce mois-ci, j'ai enfin découvert L'amant de Duras: lecture quelque peu déroutante, mais à la hauteur de mes espérances. La chronique est ici

    Côté BD, j'ai dévoré Couleur de peau miel: une BD autobiographique sur l'adoption, remplie d'autodérision et d'humanité. La chronique? Par !

    Août et ses aventures livresques: de belles découvertes !       Août et ses aventures livresques: de belles découvertes !

    Finalement, le seul livre pour lequel mon bilan est plus mitigé est Le monde de Charlie de Stephen Chbosky. En fait, j'avais été vraiment bouleversée par le film que j'avais vu au cinéma et j'avais donc très envie de découvrir le roman. Honnêtement, je crois que c'est la première fois que je préfère l'adaptation cinématographique au roman l'ayant inspirée. Il faut dire aussi que le film a été réalisé par l'auteur du livre et est donc très fidèle à l'histoire et à l'esprit qui se dégage du roman. La raison pour laquelle j'ai préféré le film est complètement personnel: le style était vraiment trop jeunesse pour moi et cela m'a empêchée de profiter pleinement de ma lecture. Cependant, j'ai retrouvé les personnages si attachants, le plaisir de se plonger dans cette époque... Ce qui m'a vraiment plu ! Pour moi, cette histoire vaut vraiment la peine d'être découverte. Charlie est un ado incroyable et terriblement attachant. Les thèmes traités sont, je trouve, très adultes (ce qui contraste avec le style). Bref, si comme moi vous n'êtes pas fan du style jeunesse et/ou très oralisé, je vous conseille vivement le film ! La bande-annonce est ci-dessous.

    Août et ses aventures livresques: de belles découvertes !

     


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  • " – C'est bizarre l'amour, dit Sophie, plus on aime quelqu'un, moins il vous aime.

      – C'est très vrai, repartit la grand-mère. Et qu'est-ce qu'on fait alors? 

      – On continue d'aimer, répondit Sophie d'un ton menaçant, on aime plus fort, beaucoup plus fort."

    Le livre d'un été, de Tove Jansson: petit roman, grand moment de poésie !

    Résumé 

    Un été sur une île sauvage du golfe de Finlande... Dans La maison des vacances, au bord de la mer, loin de la civilisation des villes, la jeune Sophie vit auprès de sa grand-mère ; une grand-mère enthousiaste et espiègle, qui fume comme une cheminée, adore les randonnées en forêt et les parties de pêche, les bains de soleil et les longues siestes paresseuses à l'ombre des arbres... Parfois survient un visiteur : Eriksson le pêcheur, magicien amical, ou encore la capricieuse Bérénice... Mais bien vite les Robinsonnes retrouvent leurs aventures à deux, leurs promenades, leurs jeux, leurs disputes. Et surtout leur merveilleux dialogue à mi-chemin du rêve et de la réalité, leur dialogue né de la découverte éblouie de la nature et aussi de la douce complicité entre une femme qui connaît profondément la vie et une enfant avide de la connaître.

    Chronique

    Ce mois-ci, dans le cadre de mon tour du monde littéraire, c'est sur une île finlandaise que j'ai décidé de faire escale... 

    Ce livre m'a été conseillé par ma libraire préférée, celle qui m'a conseillé de vraies pépites durant toutes mes années universitaires (nostalgie...). Sans ça, je pense qu'il n'aurait pas forcément atterri dans ma PAL ou qu'il y serait resté un certain moment sans être lu... et j'aurais alors manqué un très beau moment de lecture ! 

    Il est difficile de vous résumer l'histoire de ce roman. On y suit les aventures de Sophie pendant un été sur une île sauvage de Finlande. Si le livre suit une certaine chronologie, il ne nous raconte pas une histoire linéaire. Il s'agit plutôt d'un recueil de petites anecdotes, de tranches de vie, où l'on suit Sophie et sa grand-mère (les grandes héroïnes de ce roman!) dans leurs aventures toutes plus savoureuses les unes que les autres 

    Sophie et sa grand-mère sont toutes deux à des âges opposés de la vie. L'une est à l'aube de sa vie et a l'avenir devant elle; l'autre en est au crépuscule, au moment où les souvenirs passés prennent tant de place. Mais, on retrouve en Sophie le caractère bien trempée et espiègle de sa grand-mère, son franc-parler et sa répartie. 

    J'ai trouvé ce roman très poétique, tant par les scènes décrites, où le rêve et la réalité se mélangent de façon imperceptible, le style onirique et épuré, que par l'infinie tendresse et la complicité qui émanent des deux protagonistes féminines. Le récit se déplie avec langueur et il me semble qu'il faut être dans un certain état d'esprit pour le lire: prendre le temps d'apprécier le rythme, les descriptions de cette île, les petites anecdotes, les grandes leçons de vie... 

    "Malander avait un idéal et essayait de le réaliser, mais cela prendrait du temps. Parfois, on découvre les choses quand il est trop tard, et on n'a pas la force de recommencer, ou encore on oublie les choses en chemin et on ne le sait même pas."

     


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  • "Je savais bien que je n'étais pas japonais. Mais quand je me regardais dans un miroir, je ne me sentais pas belge non plus ! Je voyais un Coréen. C'était inéluctable. Et ça ne me rappelait pas de bons souvenirs."

        Chronique BD: Couleur de peau miel     Chronique BD: Couleur de peau miel     Chronique BD: Couleur de peau miel

     Résumé

    Jun Jung-sik errait dans les rues de Séoul quand un policier l’a pris par la main pour l’emmener au Holt, un orphelinat américain. Il avait alors 5 ans. Quelques photos, un rapport d’orphelinat… Ses souvenirs tiennent à un fil. Mais les questions le taraudent.
    2007 : Jung décide de remuer les souvenirs ou les fantasmes de sa vie, en tout cas d’en finir avec une certaine période teintée de l’incertitude qui ronge. Il se raconte dans ce récit terriblement intime : sa survie en Corée, sa nouvelle famille belge. Une adoption pas toujours très réussie, contrairement à d’autres gamins.
    Mais cette histoire est la sienne : il a grandi avec, s’est construit avec, jours après jours, vaille que vaille. Les fous rires, les drames, le quotidien, les bêtises de gosses et les questions sans réponses… Sans aucune réponse ? 

    Chronique

    Couleur de peau miel est donc une autobiographie sous forme de bande-dessinée, où Jung raconte l'histoire de son adoption. Dès le premier tome, le ton se fait très sincère, teinté d'humour et d'émotion, sans jamais tomber dans le mélodramatique. Je trouve que le caractère autobiographique donne à ce récit une qualité remarquable: Jung n'essaye ni de nous dresser un tableau tout rose de l'adoption ni de la peindre toute en noir, il nous raconte simplement son histoire avec beaucoup de franchise et se plonge dans ses souvenirs avec tendresse et sincérité. 

    Jung raconte avec intelligence et humanité son chemin de vie, depuis l'orphelinat coréen jusqu'à sa vie d'adulte, en passant par son adoption par une famille belge, la rencontre avec ses parents adoptifs, ses frères et sœurs, son adolescence... Le dernier volume raconte son retour dans son pays d'origine après presque 40 ans d'absence.   Et, en racontant son parcours, il nous fait part de toutes ses réflexions, de ses questionnements (auxquels il ne peut pas toujours trouver les réponses), de la difficulté de s'intégrer, d'apprendre une nouvelle langue, d'oublier sa langue maternelle... 

    Couleur de peau miel est un sublime récit sur la fragmentation de l'identité, la difficulté de trouver le juste milieu entre deux identités contradictoires et à la fois complémentaires, d'accepter (surtout?) l'abandon qu'il soit volontaire ou involontaire.

    J'avoue avoir été vraiment bouleversée par cette trilogie. De plus, les dessins sont superbes. À lire de toute urgence ! 

    Chronique BD: Couleur de peau miel de Jung

     


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  • La semaine passée, j'ai lu:

    J'ai eu le temps de lire deux romans: une semi-déception et une belle découverte, à savoir Le monde de Charlie de Stephen Chbosky: bilan mitigé, je vous en reparlerai dans le bilan du mois d'août; et La traversée de l'été de Tove Jansson, roman OVNI que j'ai vraiment aimé. La chronique arrive bientôt.

    C'est lundi, que lisez-vous? [5]    C'est lundi, que lisez-vous? [5]

    Côté BD, j'ai terminé la série Couleur de peau miel. Je ne vous en dis pas plus, car ça mérite une petite chronique ! À venir bientôt également.

    C'est lundi, que lisez-vous? [5]    C'est lundi, que lisez-vous? [5]

    Cette semaine, je lis: 

    La saga bien connue de Katarina MazettiLe mec de la tombe d'à côté et Le caveau de famille. En réalité, j'ai déjà commencé le premier tome (vive les trajets en train!) et je suis agréablement surprise ! La suite au prochain épisode... 

    C'est lundi, que lisez-vous? [5]    C'est lundi, que lisez-vous? [5]

    Mes prochaines lectures: 

    Hier, j'ai reçu un cadeau de quelqu'un qui, en plus d'être une amie formidable (ce sont des choses qu'il faut dire parfois...), est aussi l'une des rares personnes dont je suis les avis littéraires les yeux fermés (c'est elle qui m'a fait découvrir notamment Jonathan Coe et Zadie Smith, vous voyez le niveau?). Il s'agit de C'est de l'eau  de David Foster Wallace. Je ne connais pas du tout, mais elle l'a adoré et du coup je suis impatiente de m'y plonger ! (Je vous assure, j'ai pas fait exprès pour le jeu de mot pourri...)

    C'est lundi, que lisez-vous? [5]

    Belle semaine de lectures à tous ! 


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  • Cette semaine, on se retrouve avec un extrait du roman Le monde de Charlie (lu cette semaine) que j'ai particulièrement aimé et qui est donc arrivé tout récemment dans mon carnet de citations. 

     

    La citation de la semaine [5]

     

    "J'avais pas envie de lire; du coup, je suis redescendu et j'ai regardé une pub d'une demi-heure qui parlait d'une machine de musculation. Sur l'écran, il y avait un numéro en 08 qu'arrêtait pas de clignoter, alors je l'ai appelé. La femme à l'autre bout du fil s'appelait Michelle. J'ai dit à Michelle que j'étais un jeune et que j'avais pas du tout besoin d'une machine de musculation, mais que j'espérais qu'elle passait une bonne nuit. Michelle m'a raccroché au nez. Mais j'en avais rien à faire du tout."

    Stephen Chbosky, Le monde de Charlie


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