• "Je ne puis vous décrire quelle a été ma surprise, mon vieux, quand j'ai découvert que je l'aimais. J'ai même espéré un moment qu'elle me jetterait dehors, mais elle ne l'a pas fait, parce qu'elle aussi était amoureuse de moi. Elle croyait que je connaissais beaucoup de choses parce que je connaissais d'autres choses qu'elle... Voilà où j'en étais, à mille lieux de mes ambitions, plus amoureux d'elle à chaque instant, et tout à coup plus rien n'avait d'intérêt à mes yeux. À quoi bon réaliser de grandes choses si je pouvais être plus heureux en lui racontant ce que je me proposais d'accomplir."

    F.S. Fitzgerald, Gatsby le magnifique

    La citation de la semaine [8]

    Zelda et F.S. Fitzgerlad


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  • "Nous avons joint nos lèvres. La couverture est tombée une deuxième fois. Il y a eu un bruit de chaises ébranlées. Ce fut un baiser calme. Un baiser qui a réchauffé discrètement les ténèbres derrière nos paupières."

    Les tendres plaintes, de Yoko Ogawa

     

    Résumé

    Blessée par l'infidélité de son mari, Ruriko décide de disparaître. Elle quitte Tokyo et se réfugie dans un chalet en pleine forêt où elle tente de retrouver sa sérénité. Ruriko est calligraphe. Non loin, dans un autre chalet, s'est installé Nitta, un ancien pianiste de renom devenu facteur de clavecins, un homme habité par un calme particulier qui semble absorber les sons des instruments qu'il fabrique. Bien qu'assisté chaque jour dans son ouvrage minutieux par une jeune femme prénommée Kaoru, il vit seul avec un vieux chien aveugle et sourd. Invitée en ces lieux par Kaoru, la calligraphe observe et s'interroge sur la relation du facteur et de son aide. 

    Chronique

    Vous commencez à le savoir: j'adore la littérature japonaise et au sein de celle-ci j'aime particulièrement Yoko Ogawa. J'ai lu maintenant un certain nombre de ses livres, et à chaque fois je suis émerveillée par la plume de cette auteure, par la justesse des personnages et des histoires qu'elle crée, par leur onirisme, leur poésie... 

    Le personnage principal, Ruriko, blessée par l’infidélité de son mari - peut-être plus que par ses coups -, décide de partir s'isoler dans le chalet de son enfance. Loin d'être une fuite, ce départ est une route vers l'avenir, une redécouverte de soi. Au lieu de s'abandonner à la colère et au désespoir, elle décide de se recentrer et de donner une seconde chance à la vie. C'est dans ce cadre qu'elle rencontre Nita et son apprentie Kaoru. Entre eux va se former une sorte de triangle amoureux, fait d’ambiguïtés, de jalousie, de moments d'amour et d'amitié. Cependant, l'important n'est pas les relations qui se créent entre les personnages, mais bien ce que celles-ci apprennent à chacun d'eux sur soi-même. 

    "Elle ne pleurait pas. Elle souffrait seulement. J'avais l'impression que cela aurait été plus facile pour moi si elle avait bien voulu pleurer. Je pensais que les larmes étaient moins cruelles que les paroles."

    Ces trois personnages sont comme beaucoup de personnages d'Ogawa des personnages complexes, oniriques, parfois aux limites de la folie. Ce sont des anti-héros, avec leurs failles et leurs douleurs. L'histoire est comme toujours poétique et onirique. Nous sommes face à un univers comme seule l'auteure parvient à les créer... À lire de toute urgence ! 

    Tenté(e)s par un voyage dans l'univers onirique de Yoko Ogawa?

     


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  • La semaine passée, j'ai lu: 

    C'est lundi, que lisez-vous? [8]

    Cantique des plaines, de Nancy Huston. Quelle belle découverte ! J'avais entendu beaucoup de bien de cette auteure, notamment au détour de plusieurs de mes cours de littérature à l'université, mais je ne m'étais jamais lancée. Finalement, je suis ravie d'avoir sorti ce livre de ma PAL. Une chronique est prévue fin de semaine.

    Cette semaine, je lis:

    De façon cyclique, Murakami redevient ma lecture du moment... Cette fois, avec Kafka sur le rivage, sans doute le roman le plus connu et reconnu de l'auteur. J'espère qu'il sera à la hauteur de mes attentes !

    C'est lundi, que lisez-vous? [8]

      Mes prochaines lectures:

    C'est lundi, que lisez-vous? [8]

    En ce moment, j'essaye de sortir de ma PAL les livres qui y prennent la poussière depuis quelques années déjà... Je compte donc lire prochainement Les années d'Anie Ernaux, que j'ai acheté il y a déjà un petit temps ! 

    Et puis décembre arrivant.... J'ai bien envie de me lancer dans une petite lecture d'hiver, voire de noël... 

    Si vous avez des suggestions, je suis preneuse ! 

    Belle semaine et belles lectures à tous !


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  • "Le choix vous appartient. À certains moments, dans la vie, on n'a pas forcément beaucoup de choix, et ceux-ci sont peut-être douloureux, mais ils existent et, au final, c'est vous qui déterminez ce que vous vivez: vous avez toujours le choix, et c'est bien de garder à l'esprit cette idée."

    L'homme qui voulait être heureux, de Laurent Gounelle: un roman-bonheur !

     Résumé

    Imaginez...
    Vous êtes en vacances à Bali et, peu de temps avant votre retour, vous consultez un vieux guérisseur. Sans raison particulière, juste parce que sa grande réputation vous a donné envie de le rencontrer, au cas où...
    Son diagnostic est formel : vous êtes en bonne santé, mais vous n'êtes pas heureux.
    Porteur d'une sagesse infinie, ce vieil homme semble vous connaître mieux que vous-même. L'éclairage très particulier qu'il apporte à votre vécu va vous entraîner dans l'aventure la plus captivante qui soit : celle de la découverte de soi. Les expériences dans lesquelles il vous conduit vont bouleverser votre vie, en vous donnant les clés d'une existence à la hauteur de vos rêves.
    Avec L'homme qui voulait être heureux, c'est tout un monde de possibilités nouvelles qui s'ouvre à nous à la lecture de cette histoire passionnante, où l'on découvre comment se libérer de ce qui nous empêche d'être vraiment heureux.

    Chronique

    "Ce que l'on croit peut devenir réalité" est le sous-titre de ce petit roman philosophique de Laurent Gounelle. C'est en effet autour de cette question que tourne l'histoire racontée par l'auteur. Nous suivons les aventures d'un homme occidental qui, se rendant compte qu'il n'est pas heureux et étant en voyage à Bali, rencontre un guérisseur (au sens philosophique du terme).

    L'idée principale du roman est que les croyances que nous entretenons - souvent à tort - sur le monde et les personnes qui nous entourent, mais également (et surtout?) sur nous-même font que l'on crée autour de soi une sphère de réalité qui peut être bien éloignée de la réalité telle qu'elle pourrait être si nous nous libérions de ces croyances et de nos peurs. 

    "Quand on raisonne par groupes, par ensembles, par camps, on fait abstraction des particularités, de la valeur et de l'apport de chaque individu et on tombe facilement dans le simplisme et la généralisation. [...] On bâtit des théories qui servent nos croyances. Et non seulement ces théories sont fausses, mais elles poussent les gens à devenir ce que la théorie dit qu'ils sont. [...]

    On fait un grand pas dans la vie quand on cesse de généraliser ce qui concerne les autres, et que l'on considère chacun individuellement, même s'il fait de toute façon partie d'un tout qui le dépasse, l'humanité et, même au-delà, l'univers."

    Au-delà de l'importance qu'ont les croyances sur la création de notre réalité, le roman contient deux réflexions qui me semblent importantes : le fait que le choix (même s'il est parfois ténu et délicat) existe toujours et la responsabilité de chacun quant-à la prise en main de sa vie. L'homme a tendance à se cacher derrière des peurs, derrière des "mais" et des barrières qu'il s'invente pour mieux justifier ses petites et grandes lâchetés. Laurent Gounelle insiste sur le fait que le choix appartient toujours à celui qui le pose et que l'univers aide celui qui saisit ses rêves à pleines mains et se donne les moyens de les réaliser. Ensuite, on ne peut pas attendre des autres qu'ils fassent notre bonheur, comme on ne peut pas mettre entre parenthèses notre bonheur, par crainte de la réaction des gens qui nous entourent.

    "C'est bien de prendre en considération les effets de ce que l'on fait sur les autres afin de ne pas leur nuire, en revanche, on ne peut pas toujours tenir compte de leurs souhaits, et encore moins de la façon dont ils vont apprécier vos actions. Chacun est responsable de sa propre appréciation. Vous n'êtes pas responsable des opinions des autres." 

    Déjà proche de cette façon de ressentir la vie depuis un petit temps, ce livre n'a pas été pour moi une grande découverte. Cependant, j'ai aimé cette lecture, très positive. Je pense vraiment que, si vous n'êtes pas du tout dans ce type de philosophie de vie, ce livre est une très belle porte d'entrée pour la découvrir! N'hésitez pas. Vous n'avez rien à perdre, mais beaucoup à gagner...

    Envie de découvrir ce petit roman philosophique?


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  • La citation de la semaine [7]

     

    "J'ai le choix: je peux être une victime du monde ou une aventurière en quête de son trésor. Toute la question est de savoir quel regard je vais porter sur ma vie"

    Paulo Coelho, Onze minutes


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